Face à la pandémie de coronavirus, près de 90% des élèves dans le monde ont vu leurs établissements scolaires fermer et nombre d’entre eux ont été privés d’épreuves écrites du baccalauréat au profit du contrôle continu.
La joie passagère de l’annonce a vite été remplacée par une immense pagaille aux quatre coins de la planète. Avec des taux de réussite historiques, comme en France, ou des résultats sous-évalués par un obscure algorithme puis rehaussés comme en Grande Bretagne, les polémiques font rage sur ce bac à bon marché.
En Chine, le « Gaokao », baccalauréat chinois, est secoué par un terrible scandale d’une tout autre nature. A l’issue d’une enquête de plus de deux ans, les autorités de la province du Shandong ont révélé cette année que près de 300 personnes étaient impliquées dans l’usurpation de notes de candidats au baccalauréat.
Grâce à un système défaillant de vérification des identités, des lycéens brillants se sont fait usurper leur identité, voler leurs résultats scolaires et, sans même le savoir, priver de leurs places dans les universités.
Dans un pays où la réussite au Gaokao examen est le principal ascenseur social, l’annonce a déclenché une vague de condamnations.
A l’instar de Gou Jing, l’une des victimes les plus médiatisées et dont les résultats élevés ont été attribuées à la fille de son ancien professeur de lycée, les victimes sont souvent issues de familles modestes peu enclines à protester.
Sur le réseau social Weibo, les mots-clés associés au scandale ont accumulé plus d’un milliard de vues. Et la plupart des internautes demandent de lourdes sanctions contre les responsables.
« Si ce scandale n’avait pas atteint Weibo, les autorités se seraient-elles embêtées à lancer une enquête ? » s’interrogent les internautes.
Bref, 2020 restera à jamais marqué comme l’année noire du baccalauréat.
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